Petites histoires argentines

Salutations à tous,

Gracia a todos en Estrella Azul para todo, y sobretodo porque somos muy contentos del momento pasado con ustedes : Monica por supuesto, una mama linda y atentiva, Indira, une profesora perfecta, Juan Antonio, por sus chistes y compania, Daniel por su energia y los otros voluntarios y amigos : Céline, Ruda y Michael por los muy buenos momentos compartidos. (Thank you Mikael for the Monopoly time, even if it wasn’t a French success !)

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Mini pause ou pré-PS : Avant de rentrer dans le vif du sujet, quelques nouvelles et une recontextualisation nécessaire. Voici ci-dessous un genre de conclusion de notre bout de chemin à Estrella Azul, notre pied à terre à Tilcara. Cela fait maintenant plus de deux semaines que nous avons perdu notre compagnon Michael, qui n’a pas pu résister à l’appel de la grand ville (et du change du dollar blue à 14 pesos) !

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Merci pour tout à Monica, notre hôte de marque.

Mais comme le temps nous enlève des amis, elle nous en amène de nouveaux, merci à Indira (la fille de Monica) avec qui nous étions en colocation ses dernières semaines pour toutes les expressions quelle nous a appris et son rire honnête quand il y a fallu qu’elle répète 15 fois un mot pour qu’on en retienne toutes les syllabes ! (« agujero, agu… quoi déjà?) Bref, aujourd’hui ou je tente (à cause de cette connexion de m**** ) de finir cet article à la veille de partir pour de nouvelles aventures derrière la colline d’en face ! Nous partons en Bolivie avec des fourmis dans les jambes tant nous sommes impatients et heureux de remettre ces sacs bien lourds sur nos dos ! Bolivia, we are coming !

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Soirée tapas avec Indira

Pour commencer ce nouvel article qui, vous allez le voir, est un peu particulier, nous tenons à vous remercier pour votre assiduité puisque vous nous lisez toujours en 2015! C’est une façon pour nous de se savoir accompagnés. Et alors, grâce ou à cause de vous, nous nous sentons investis d’une nouvelle mission: vous faire sourire (et peut-être même rire ?), vous fournir du contenu de qualité et aussi être au plus près de la réalité.

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Vue de Tilcara de nuit

Oui il nous ait arrivé des mésaventures, et sans vous dire qui de nous deux a fait quoi, on peut facilement vous en citer quelques-unes de tête: boucher (et déboucher) les toilettes, détruire un manche de pioche, recevoir une piqure dans les fesses, faire deux trous dans un même tuyau à la pioche (en désherbant), se faire tomber une (grosse) pierre sur le doigt, s’enfoncer une épine dans la main, se râper le pouce à la place du fromage… j’en oublie certainement… en tout cas on expérimente bien et à fond la vie en extérieur, et aussi la vie ici bien sûr. C’est donc sur ce thème que nous voulons écrire aujourd’hui : imaginez que vous vous retrouviez tout à coup « ailleurs » comme par magie, dans un environnement inconnu, comment savoir si c’est l’Argentine ?

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Four solaire devant une maison de Tilcara.
Voici donc notre classement : tu sais que tu es en Argentine (et plus précisément Nord-Ouest) quand :

  1. Le ramassage poubelle du verre ne passe qu’une fois tous les deux ans.
  2. Il y a des vaches sur les terrains de foot.
  3. Il y a des chiens errants partout, et, spécial Lorine-infirmière, il y a des chiens errants dans l’hôpital.
  4. La compagnie d’électricité coupe l’alimentation pendant 14h pour maintenance.
  5. Tu paies ton forfait électricité à la superficie de ta maison. (à vérifier tout de même, parce qu’on nous l’a assuré mais cela paraît incroyable…)
  6. Pas de conteneurs poubelles : des cagettes montées sur tiges filetées.
  7. Il y a 40 mètres de queue pour aller à la banque.
  8. Pour faire une maison, il faut : de la bonne boue. Et éventuellement une bâche, quelques morceaux de plastique ou de carton, des bambous, du fil de fer (pour les bambous), et de la peinture étanche ! Ce sont les maisons en adobe d’ici.
  9. Les gens cultivent leur potager avec un cheval (ou un âne), des rênes longues et un soc. (Dédicace à la pèlerine de Compostelle !)20150107_181045
  10. Les voies ferrées ne sont plus qu’un vague souvenir : il en subsiste des morceaux en quelques endroits, le reste a été utilisé comme poutre, portail ou encore but de foot…
  11. Tu manques d’eau, du coup tu as citerne de 3000 litres (au cas où) que tu recharges la nuit avec un tuyau d’arrosage.
  12. Le boucher sert de la viande, prend son paiement, rend la monnaie, sert la main du client, puis le steak du suivant. (On est allé qu’une seule fois dans celle-ci !)
  13. Si tu t’installes sur une propriété privée (maison, potager, pâturages, quesécho), c’est très compliqué de t’en faire sortir. SI tu y restes plus de 10 ans, elle est à toi. (!!!)
  14. Tu n’as pas de pioche, mais ce n’est pas grave, tu as une barre de fer (la barre à tout faire !) http://www.google.com.ar/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=0CCcQtwIwAQ&url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3Dy7ndQ_oHKWg&ei=8ry-VKnBNq7ksATr64HoDg&usg=AFQjCNGRjghVvSY7N-M5o-NKJ4FTfhnJmg&bvm=bv.83829542,d.cWc
  15. Il y a des bouteilles d’eau en plastique au bord de la route (pleines et sans bouchons). C’est normal. C’est pour donner à boire à une femme et son nourrisson. Selon l’histoire, elle est morte de soif, mais le petit a miraculeusement survécu plusieurs jours au sein de sa mère. Aujourd’hui pour attirer sur eux la chance, les gens lui laissent de l’eau sur les voies publiques.
  16. Dans une ville de 4000 habitants (ici Abra Pampa) ils y font sans problème leur propre tournoi de football. Normal : il existe 4 clubs distincts, 4 stades couverts, et une myriade d’autres petits terrains à l’air libre.
  17. Tu vois l’inflation de tes propres yeux ! En un mois et demi le kilo de patates est passé de 7 à 8 pesos, les oignons de 10 à 15 pesos, les 500gr de pâtes de 8 à 13 pesos, et paquet de pois chiche de 11 à 12 pesos… Il existe aussi des prix « cuidados », sur certains produits l’Etat fixe un prix maximum à ne pas dépasser, et si un quidam voit un de ses produits à un prix supérieur dans un magasin, il peut le dénoncer. Bref, on ne rigole pas avec l’inflation….
  18. La Ford Falcon n’est pas loin d’être la voiture la plus répandue ! (On exagère un peu, mais il y en a un vrai nombre en service !) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ford_Falcon
  19. Quand tu vois passer un bus dont le pilote et le co-pilote sont tous deux au téléphone.
  20. Spécial plombier de l’extrême qui se reconnaitra : toilettes au fond du jardin dans une cabane miteuse avec un trône (non pas de fer) mais en béton (une latrine serait l’appellation la plus juste).
  21. Les ordonnances sont recyclées : on écrit sur le dos de la feuille la prescription pour le patient suivant…
  22. « Je donne de l’eau tous les matins au cheval…Bah non pas tous les jours quand même Et peut-être pas si fou, mais vraiment pas pratique : quand tu achètes des œufs (ou de la viande d’ailleurs) ils te les mettent dans un sachet en plastique (ils adorent ça, la poche/le sac plastique !)
  1. Un particulier te prend en stop mais te fait payer 15 pesos pour trois pour faire 500m à 6 personnes au total dans une fiat panda de l’an 1900.
  2. « On ne donne pas à manger au chien ce midi ? Oh non ils n’ont pas faim… »
  1. La Police fédérale reçoit une partie de son salaire en cash.

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Une petite parenthèse beauté dans ce monde de brute: un colibri à queue comète, petit animal en voie de disparition et pourtant magnifique.

La liste est susceptible d’évoluer 😉 Maintenant que vous avez un petit aperçu de l’environnement général dans lequel nous avons vécu durant environ deux mois, il faut vous dire que nous avons-nous aussi participé à cette vie argentine ! Parce qu’on a eu l’occasion par exemple (surtout Arnaud et Antolin, d’ailleurs), de reconstruire la piste qui mène du village au B&B.

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Durant la saison des pluies il arrive que ce soit un véritable déluge qui s’abat sur les montagnes, ce qui provoque (outre les fuites en divers endroits de la maison) la formation de torrents qui emportent pierres, végétation et coupent les routes et le reste ! Nous nous retrouvions donc avec des hôtes dans les maisons à louer et pas d’accès vers l’extérieur en voiture… Par conséquent, c’est Arnaud et Antolin qui ont eu en charge 4 fois de refaire le passage sur la « plage », le lit de la rivière éphémère. Ce pourquoi nous avons ainsi été rebaptisés la « muni » =municipalité, qui elle n’est venu que deux fois avec une machine, mais un peu trop tard puisque le travail était déjà fait depuis des heures à la pelle et pioche. Et Claire a aussi pu trouver sa place en fortifiant le tout avec des pierres. Une grande fierté pour tout le monde! Mais ce n’est pas tout !

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Nous avons aussi eu l’occasion de faire du commerce… car en Argentine, pas besoin de licence ni quoi que ce soit pour se mettre à son compte : « Si vous voyez quelqu’un de la Municipalité, vous lui dites juste que vous êtes de passage, et vous lui faites un petit cadeau ». Sans commentaire. Mais qu’est qu’on a vendu ? Et bien on s’est préparé une bonne semaine à l’avance, on a fait des comptes et des essais, on a été très fortement encouragés par Monica et sa fille, Indira. Parce qu’elles aiment beaucoup ce qu’on cuisine, et en particulier le pain d’Arnaud et les gâteaux de Claire, nous avons pris le parti de suivre leurs conseils et de tenter l’expérience d’en vendre dans la rue.

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Le grand départ pour le village avec nos paniers sous le bras!

C’est culturel ici d’acheter à des marchands ambulants des empanadas et autres petits mets à emporter dans la rue. On s’est donc avancés dans notre semaine de travail chez Monica et nous avons passé notre vendredi à concocter petits pains aromatisés (128 pièces) et cookies au chocolat et dulce de leche (environ 150). Merci beaucoup à Monica pour le prêt de son four en terre, Indira pour son nez à toute épreuve et enfin Antolin pour son savoir-faire avec le four et son temps. Donc le samedi matin nous partons avec nos petits paniers chargés de victuailles et la journée commence pas mal avec quelques ventes. Nous passons dans les rues du village en arranguant les nombreuses présentes : « hay pancitos, galletas dulces » et « preuba el sabor francès ». Mais une fois nos connaissances rassasiées, nous ne trouvons plus d’acheteurs. Nous tentons encore le coup plusieurs heures sous un soleil de plomb, et nous prenons conscience à quel point ce sont des gagne-pain difficiles. Le panier est lourd et pas facile de s’arrêter, et il faut garder l’enthousiasme en toute circonstance. Nous sommes très heureux de cette expérience qui nous aura offert un nouveau regard sur les gens d’ici et leur vie. Merci à Juan Antonio d’avoir été un grand fan des pains aux oignons grillés d’Arnaud !

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Dans la Quebrada, on aime les ponpons!

Finalement nous ne rentrons pas complètement dans nos frais sur cette opération, mais arrivons à nous rattraper financièrement en vendant des gâteaux à deux restaurants : un dans le village, et l’autre près de chez nous. Ce dernier est en fait plus une espèce de pension de famille où va manger Antolin tous les jours. Nous sommes invités à venir nous joindre à eux, et nous faisons alors la connaissance de Gaston et Santi, les deux fils de la maison, ainsi que Sandra leur mère et leur père également. Nous partageons un bon moment dans un bout de maison au sol de terre battu, qui est attenante à la leur. Ils s’excusent en disant que c’est en construction. Nous sommes très bien pour notre part et on a l’occasion de discuter un peu.

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Cavalier (en tolt!) sur le chemin du village

Ils offrent un déjeuner pour les ouvriers qui travaillent dans les alentours ainsi que de la vente de boissons gazeuses et vin douteux dont les gens ici raffolent. Il faut dire que le village n’est pas tout près, alors ça dépanne. Et puis « je ne sais pas pourquoi, mais Santi n’aime pas l’eau »… Autant vous dire que le petit Santi, deux ans, a les dents noires. Ces gens sont très gentils et accueillants, ils nous demandent ce qu’on fait en France, où est-ce que l’on va après, et Sandra ne peut pas s’empêcher de ma poser la question de savoir si j’ai des enfants. Elle ouvre de grands yeux quand je lui dis que non… Il faut dire qu’ici les jeunes filles sont enceintes plutôt jeunes selon nos critères européens. En tout cas nous les remercions pour leur accueil et leur envie de partage.

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Troupeau de moutons au bord du chemin

Dans la maison de Monica, ce ne sont pas les rencontres qui manquent, à l’occasion d’un asado dominical par exemple nous avons parlé histoire de l’Amérique latine, mouches hybrides, passage de frontière bolivienne, et Arnaud et moi avons été exhortés à chanter la marseillaise (en a capella évidemment, un exemple de patriotisme, mais pas exactement d’opéra). Entres autres professions de banquiers, journalistes et retraités croisées, nous avons eu la chance de partager un moment de notre séjour avec Daniel, un peintre.

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Daniel, le peintre, préparant son accrochage.

Réalisant un accrochage de quelqu’unes de ses toiles dans un restaurant bien connu : l’Arumi, Arnaud a été chargé avec l’artiste de planter les clous dans les cadres pour pouvoir les mettre aux murs.

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Arnaud à l’ouvrage, ou plutôt derrière l’ouvrage.

Assez incongru pour une fois de passer de l’autre côté de la toile. Plusieurs nous plaisent beaucoup de surcroit, et même si certaines peuvent paraître naïves ou enfantines, elles ont une dimension assez magiques de retour à l’essentiel : une forme esquissée par des variations de couleurs.

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En tout cas nous avons passé une soirée assez sympathique avec les amis de Daniel et les fameuses pizzas de Monica… !

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Le tableau préféré d’Arnaud!

Les argentins sont définitivement des gens qui aiment la fête, et qui ont une très bonne résistance physique à ce genre d’exercice ! Au premier jour de l’année les festivités commencent, puis se sont tous les jours, en fin de journée, jusqu’au 6 janvier des défilés d’enfants et de musiciens d’adoration de dieu appelés « pecebes ». Ils enchainent directement par le festival Enero Tilcareno, festival de musique qui est une sorte de pré-carnaval avec de la musique et des cigales partout dans la rue une fois le soir venu, et des groupes de danseurs traditionnels.

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Défilé des pecebes des différents villages

Notamment certains assez drôles il faut bien l’avouer, couverts de plumes de couleurs et qui dansent avec des morceaux de barbaque, peut être bien une cuisse de chèvre…

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Ensuite vient le carnaval qui dure des semaines, avec des défilés costumés, des danses, pas mal de bières et de fernet, et des rassemblements sur la place avec beaucoup de personnes de la région et d’ailleurs qui jouent de la guitare, jouent au tarot et chantent comme des beaux diables… La fête quoi ! Mais bon il ne faut pas dire non plus, nous n’avons pas fait que des trucs d’Argentins, et parce qu’on aime manger et qu’on a eu le temps de cuisiner, on a fait pas mal de choses : des tapas, des sablés à la cannelle, des fajitas, des bravas, des sauces piquantes et pas piquantes supers bonnes, des carottes à l’italienne, de la sauce au vin, des soupes, poêlées de légumes du jardin, des steaks de lentilles, des lasagnes d’épinard, des bananes flambées au fernet, des omelettes de la mort, bref ; on a en a bien profité, de la cuisine.

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Surtout que la nourriture d’ici ‘est pas mal non plus, et au petit restau « la Cheba 1900 » nous avons pu tester les « humitas » qui sont une pâte de mais légèrement sucrée cuites dans la feuille de l’épi, et bien sur les empanadas de carne, caprese, de verduras, de jamon y queso ou de queso y cebolla, à 100 pesos la douzaine. Avec une bière brune bien fraiche c’est une merveille !

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Dans l’assiette que je tiens, une « humita » et à côté les empanadas.

Nous continuons bien sûr à boire le maté, et pour pouvoir continuer à faire les argentins en Bolivie, nous nous avons fait l’acquisition de notre propre maté et bombilla (la paille du maté), à un bon prix en plus, car un ami de Monica qui en fait la revente fut de passage deux jours à Estrella Azul. Par contre comme on est un peu tête en l’air (tout ne peut pas changer !) nous n’avons pas pensé à prendre aussi un thermos… ce qui va rendre l’ajout d’eau chaude dans la yerba maté vraiment plus compliqué… Cependant nous avons bon espoir d’en trouver à prix raisonnables en Bolivie !

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Bon il faut quand même vous dire que nous n’avons pas seulement fait jardiniers, ramasseurs de crottes de chien (et donc de chaussettes), arroseurs professionnels, bucheron, femme de ménage, bricoleur, accrocheur de linge, gardiens de maison et plein d’autres choses nous avons quand même fini par aller visiter la ville d’Humahuaca toute proche. C’est en fait un petit village très touristique, disons que c’est le point de départ du tourisme dans la vallée d’Humahuaca (surprenant non ?). Ce que cette petite ville a pour elle c’est un centre colonial mignon et une vue dégagées sur les hauteurs alentours, mais une fois passé l’hypercentre, cela ressemble beaucoup aux autres zones urbaines de la région.

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Rue d’Humahuaca

Ce qu’Humahuaca a de laid (en tout cas nous n’avons pas trouvé ça à notre goût) c’est le monument qui surplombe la ville, en l’honneur de la lutte des indigènes contre l’invasion hispanique.

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Monument d’Humahuaca

Les avis sont partagés sur cet hommage, mais bon, il est là et fait partie du paysage (tel une grosse verrue froide et pustuleuse). A l’inverse, nous avons eu la chance de pouvoir ce même jour nous rendre à l’Hornocal, à 16 km au-dessus d’Humahuaca, et un lieu sublime.

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Église coloniale

Comme nous avions été bien conseillés par notre copine cuisinière de la Cheba (le resto d’empanadas), nous avons réussi à trouver près du pont une voiture partagée avec d’autres touristes pour monter dans la montagne (100 pesos par personne). Une route sinueuse au paysage rond des monts que les récentes pluies ont rendus verts nous mène peu à peu vers notre lieu de destination, à 4 200m. (Heureusement que c’est un 4X4 !)

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Nous arrivons au sommet accueillis par la brume et les nuages. Patients, nous rejoignons un poste d’observation, et la magie opère peu à peu, le brouillard se lève et le soleil qui est derrière nous éclaire une scène incroyable, un chaine de montagne se dresse devant nous, et ses couleurs sont époustouflantes, du bleu lagon en bas, les teintes de rouge, d’ocre, de vert, de gris de jaune se succèdent les unes les autres dans une harmonie impressionnante, une montagne aux formes vallonnées et déchirées, habillée par un arc en ciel.

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Nous passons un faut le dire, un sacrée bout de temps la bouche ouverte à former des « houhaaaaa », parce que l’envergure du tableau est gigantesque, et que le résultat est incroyable. On est supers heureux et on s’en met plein les yeux, mais au bout de 45 minutes il est temps de s’en retourner. On n’en a pas envie mais le climat va tout de même nous pousser à rentrer au bercail : une grosse grêle s’abat sur nous et c’est trempés et euphoriques que l’on reprend la route en sens inverse.

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La route on la continue aujourd’hui vers de nouvelles destinations, et c’est trop cool. Nous sommes conscients d’avoir de la chance que nos yeux aient pu faire rentrer de tels paysages dans le domaine du possible. Encore une fois merci à tous de nous lire, et à très bientôt !

Claire et Arnaud

20150112_184449Le monde est petit… merci encore pour ce cadeau…

11 réflexions sur “Petites histoires argentines

  1. Bonjour à tous les deux,
    Il y a vraiment du « piquant  » dans vos aventures argentines.
    Cela fait d’ailleurs partie de la définition du mot aventure finalement;
    Mais quand même je vous trouve épatants et bien plus d’ailleurs .
    Gros bisous

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    • Oui! D’ailleurs on aime bien (surtout Arnaud) les locotos, des piments d’ici qui ne manquent pas de jus^^ Arnaud en faut un sauce que les gens d Estrellà Azul appelle la « super macho »!

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  2. Bonsoir mes jolis aventuriers !!
    Ah oui ça ç est de l aventure!!!!j attends avec impatience les prochaines!!tu as raison Claire pour la culture avec le cheval , pour moi c est un souvenir heureux (même si c était dur) je me suis retrouvée dans 10 points c est à dire en 1946 exemple ou l eau qui lavait la salade ,servait à faire la vaisselle et ensuite à nourrir le cochon ect………..bon vous êtes dans la machine à remonter le temps .Mais vous êtes merveilleux ne changez rien !!!vous êtes simplement super!!!
    bisous.

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    • Merci pour ce message, et effectivement c’est assez hallucinant de se retrouver transportés en arrière, une expérience qui ne manque pas de surprises, et plein de bonnes! Je te fais un gros bisou! !!

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  3. Je me fais l’intermédiaire en transmettant tout d’abord un petit message de « mémé et pépé de Beaulon » qui ont bien reçu la carte d’argentine ; ils étaient très contents. Ils vous font de gros bisous.
    Nous nous « régalons » de vos histoires vécues et de vos découvertes.
    Bisous à tous les deux. Liliane

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  4. ah enfin mon ordi retrouvé, pas dommage….je ne pouvais plus suivre vos commentaires ! je vois que l’aventure continue pour vous et que pour eux « les procédures » ne connaissent pas ! ni la norme ISO ! vous ne parlez pas du travail journalier de la DDE ! ça doit être remarquable ….en tout cas superbe expérience je pense que ces souvenirs resteront gravés, nous pensons souvent à vous et vous faisons de gros bisous

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  5. Bonne route à vous! Continuez à vous émerveiller (et nous en faire profiter)
    Vendre des petits pains et gâteaux maison n’était peut-être pas votre branche (« de lunettes ») ;0)
    En tout cas vous avez essayé!!!
    Bisous à vous 2

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  6. coucou tous les 2,
    je viens de découvrir les photos, comment dire c’est « formidable »
    merci pour ces images incroyables; ma préférée est celle où vous êtes tous les deux avec les paniers pour aller au marché; je vous fais d’énormes bisous;

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